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Les livres de Goéwin

« L'Honneur du Samouraï — Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut Tome VIII » de Gilles Milo-Vacéri — Les Éditions du 38

Résumé :

À la fin de l’année 1945, après la défaite du Japon contre les États-Unis, tous les sabres appartenant aux Japonais doivent être remis aux forces d’occupation américaines. C’est ainsi que le célèbre Honjo Masamune, un katana forgé au XIVe siècle, disparaît.

En juin 2019, le précieux sabre réapparaît à Paris dans une vente d’objets volés. L’ayant saisi, le gouvernement français décide de le rendre au Japon et invite la famille impériale. En attendant, le katana et les antiquités récupérées sont exposés au Louvre.

Lors du transfert du Honjo Masamune vers l’ambassade du Japon, un commando armé massacre l’escorte et le sabre est à nouveau dérobé. Le commandant Gerfaut et ses adjoints sont missionnés pour éviter l’incident diplomatique, mais des attentats sont commis contre la famille impériale.

Qui a volé le katana d’une valeur inestimable ? Qui veut assassiner le prince Daisuke ?

Gerfaut devra se familiariser avec le Bushido, le code d’honneur des samouraïs, pour affronter les fantômes surgis du passé…   

L'honneur du samouraï est la huitième enquête du commandant Gabriel Gerfaut.

Chronique : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Coup de cœur ! Une plongée fascinante dans le Japon du « Bushido », de la « Voie du Sabre » et une enquête haletante, totalement addictive !

Je suis toujours bluffée par la capacité de Gilles Milo-Vacéri à nous faire voyager et à nous surprendre. « L’Honneur du Samouraï » nous entraîne  tout d’abord dans le Japon de 1945. Il nous relate un épisode très peu connu de la remise de tous les  sabres à l’armée américaine suite à la défaite du Japon. Puis de retour en 2019, le dépaysement est toujours aussi intense et il nous dévoile l’univers des geishas. À ma grande honte, j’ai réalisé mon ignorance ; je les assimilais plus ou moins à des prostituées de luxe alors qu’elles ne sont que noblesse, délicatesse et au service de l’Art.

 Les connaissances de l’auteur m’impressionnent et j’admire l’important travail de recherche effectué. Ainsi le personnage principal n’est autre que le katana Honjo Masamune, un katana légendaire qui a réellement existé et disparu en 1945. Je remercie Anita Berchenko ainsi que Les Éditions du 38 pour leur confiance et l’envoi de « L’Honneur du Samouraï » en service presse.

Le Honjo Masamune

Tout commence par la disparition du Honjo Masamune et sa découverte lors d’une saisie d’objets d’art volés. Il s’agit d’un trésor national japonais. Tout aurait pu bien se passer si la politique ne s’en était pas mêlée. Et en effet, ce qui devait être une « simple » restitution va se transformer en « piège » orchestré par les hommes politiques dans l’espoir de recevoir le premier ministre nippon et de le convaincre d’acheter des Airbus. Mais à malin malin et demi et l’empereur va avoir une idée géniale pour déjouer la ruse française : se rendre lui-même à la restitution et comme il n’a aucun pouvoir politique, pas question de discuter un éventuel contrat.

Armure de Tokugawa Ieyasu.

Comme il s’agit d’objets d’art, nous retrouvons le commandant Enzo Battista, le complice et ami de Gerfaut, ce qui nous promet plusieurs échanges savoureux. Les deux ensemble s’entendent comme personne pour faire tourner en bourrique leurs divisionnaires respectifs et cela pour notre plus grand plaisir. Humour garanti ! Mais tous deux ont un mauvais pressentiment, cette restitution fait sonner toutes leurs alarmes. Or, on peut leur faire confiance, cela va mal tourner, c’est sûr. Et très vite les choses vont se compliquer, le katana va de nouveau disparaître tandis que les mystères s’épaississent et que les tueurs semblent se multiplier. C’est une bataille contre la montre qui va s’engager dans laquelle les supposés commanditaires du vol ne cessent de s’ajouter. Plus que jamais Gerfaut va devoir user de ses petits tiroirs. Quant aux suspects, ils vont devoir faire face à un Gerfaut au mieux de sa forme. Pressé par le temps, il ne va pas faire dans la dentelle et sa technique d’interrogatoire est plus que limite mais ô combien efficace !

Kira, maître shinobi

 Je suis totalement accro aux enquêtes du commandant Gerfaut et plus généralement à tous les livres de Gilles Milo-Vacéri. J’ai été totalement happée par « L’Honneur du Samouraï » et l’ai lu d’une seule traite durant une nuit. Impossible de m’arrêter, je voulais absolument connaître la suite. L’écriture est fluide et la lecture coule de source. Les dialogues sont percutants, les scènes d’action à couper le souffle. Il y a du suspense, de l’humour, plein de rebondissements et une intrigue diabolique.

L’auteur a l’art de donner vie à des personnages hors du commun mais aussi profondément humains. Kenshin en est un exemple frappant avec sa noblesse d’âme, son code d’honneur mais aussi ses faiblesses qui le rendent tellement attachant. Par contre, le prince Daisuke représente tout ce que je déteste : la suffisance, l’arrogance de celui qui se croit au-dessus des autres et donc tout permis de par sa position. Quant à sa petite amie, Marumi, elle ne vaut guère mieux. Je n’en ai apprécié que davantage l’empereur du Japon Chôjiro et sa simplicité, son épouse, sa fille et son fils cadet, Eiji. Avec Kenshin, tous vivent l’esprit du Bushido, « code d’honneur des samouraïs, impliquant une manière de vivre selon des préceptes précis : intégrité, courage, compassion, respect, sincérité, honneur et loyauté. Aujourd’hui encore, ce modus vivendi est respecté par les familles nobles japonaises et au sein des grandes écoles d’arts martiaux. » C’est la marque de l’auteur de nous offrir des personnages auxquels on s’attache, qui ont de belles valeurs qu’ils mettent en pratique, mais qui en même temps sont pleinement humains, avec des faiblesses, des défauts, ce qui fait qu’on peut s’identifier à eux ou les prendre comme modèles. Le personnage qui m’a le plus touchée, c’est Kenshin. Je l’ai trouvé bouleversant. Avec lui, Gilles Milo-Vacéri nous fait entrer dans les traditions des samouraïs et nous fait partager des moments qui nous atteignent en  plein cœur. Il fait revivre la sagesse de la Voie du Sabre et nous donne envie de nous plonger dans son étude, de devenir meilleurs. À la fin du livre, je me suis sentie orpheline et c’est vraiment à regret que je l’ai terminé.

« L’honneur du Samouraï » dégage un charme étrange avec son immersion dans la sagesse nipponne. Il s’agit d’une des enquêtes les plus complexes de Gerfaut tant les ramifications sont multiples mais aussi une de celles qui nous donne le plus à méditer. Je ne peux que vous recommander de la lire et je gage que vous n’aurez qu’une envie, celle de découvrir toutes ses aventures.

 

Une geisha

 

Tokugawa Ieyasu, premier shogun de l'ère Edo, 1603 à 1605

 

Armure de Tokugawa Ieyasu

 

Le légendaire Katana Honjo Masamune Ozaki

 

Tokugawa Iemasa, le dernier possesseur du katana légendaire de Masamune Ozaki.

 

L’Oshigata, carte d’identité des sabres célèbres.

 

Un Samouraï maniant un tachi

 

Un hamon sur le fil d'un katana

 

Samouraï

 

Kira, maître shinobi

 

Armes de Kira

 

Les 7 vertus du Bushido

 

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