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Au-pays-de-Goewin.over-blog.com

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Les livres de Goéwin

possession

Résumé :

En Bretagne, près du Yeun Elez, un chasseur de fantômes se volatilise au cours d’une enquête, deux enfants disparaissent et un homme est crucifié puis battu à mort.

Le procureur s’affole et appelle le commandant Gerfaut en renfort. Quand celui-ci apprend que cette terre de légendes est aussi appelée la porte de l’enfer, il sait qu’il va affronter l’improbable, à commencer par le secret de la citadelle des maudits.

Habitué aux tueurs sadiques et à défier l’invisible, Gerfaut s’attend au pire.

Malheureusement, il y a toujours un pire au pire…

Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Coup de cœur ! Un très grand Gerfaut !

Tout d’abord un immense merci aux Éditions du 38 pour leur confiance et l’envoi de La Citadelle des Maudits en service presse. Mention spéciale pour la beauté de la couverture. Anne-Eléonor Olivier qui a réalisé la couverture est une véritable artiste. Elle a su rendre admirablement l’atmosphère du livre.

Huelgoat

Rien ne va plus dans le petit village breton de Huelgoat. Cela a commencé par la disparition d’une jeune femme, puis ce sont deux enfants que l’on ne retrouve plus sous leur tente au réveil. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’un retraité qui promenait son chien a découvert le cadavre d’un homme crucifié et battu à mort. Nous sommes en juillet 2020, les forces de l’Ordre sont en sous-effectif et débordées. Le procureur fait appel à Gabriel Gerfaut, l’as des As de la Crim, spécialiste des tueurs en série et de toutes les affaires bizarres et tordues.

Cette dixième enquête du commandant Gabriel Gerfaut se situe donc en Bretagne, plus précisément dans le magnifique village de Huelgoat et sa forêt légendaire. Irina Rozanoff-Gorski, jeune femme slave aussi belle qu’intelligente, a pour son malheur épousé Yves Bellec, un riche armateur breton très doué pour les affaires. Il a hérité d’un château, le château de Rupenn, plus communément appelé par les gens de la région, la Citadelle des Maudits, et il en a fait son domicile.

Dans le château, Irina doit faire face à tout un tas de faits angoissants : déplacements d’objets, clés qui disparaissent, sensation d’une présence, portes qui s’ouvrent seules, ombres, murmures de voix, bruits de pas, rires malveillants, et pire encore… Bien qu’elle soit une femme forte et équilibrée, elle en a perdu le sommeil et a dû se résoudre à prendre des somnifères et des anxiolytiques. Quant à son mari, il ne sait que se moquer d’elle et la faire passer pour folle. C’est un homme détestable, grossier, odieux, qui la trompe sans vergogne. Irina qui n’en peut plus a quand même obtenu de lui l’autorisation de faire venir une équipe de scientifiques, « chasseurs de fantômes », spécialistes du paranormal, pour étudier les phénomènes et établir si le château est hanté ou non.

Avec La Citadelle des Maudits, Gilles Milo-Vacéri nous offre un thriller paranormal époustouflant, avec une enquête ciselée où chaque fait a son importance. Rien n’est gratuit dans son écriture. Tout est organisé à la manière d’un puzzle où chaque pièce a sa place bien définie. L’une des marques de l’auteur est l’humour que l’on rencontre dans les réflexions, les dialogues, qui apporte une note de légèreté à un scénario angoissant, fertile en rebondissements dramatiques.

Gilles Milo-Vacéri est aussi doué pour créer des personnages attachants que d’autres parfaitement odieux. Yves Bellec est détestable et j’ai vraiment eu envie de l’étrangler plusieurs fois durant ma lecture tellement il est abject.

Comme toujours, j’ai été impressionnée par tout le travail de recherches effectué par Gilles. À le lire, j’ai eu l’impression qu’il était lui-même un chasseur de fantôme chevronné. De plus, il maîtrise à la perfection l’art du page-turner : une fois le livre commencé, il est pratiquement impossible de le lâcher avant d’être arrivé à la dernière page, ce qui me vaut à chaque fois une nuit blanche.

Son équipe de chasseurs de fantômes brille par le professionnalisme et le sérieux de ses membres. Ils cumulent les diplômes et spécialisations. De plus, ils sont attachants et leur amitié fait chaud au cœur, surtout en ce qui concerne deux de leurs membres. J’ai été vraiment touchée par l’inquiétude et la souffrance de Mateo.

Les policiers et gendarmes qui sont sur l’enquête donnent également un magnifique témoignage de dévouement et d’empathie. Quant à l’amitié qui règne entre certains d’entre eux, elle est des plus sympathiques et leur fait honneur.

Gabriel Gerfaut et son équipe font leur apparition environ au tiers du livre. Gilles Milo-Vacéri a pris soin de bien mettre en place ses personnages ainsi que l’intrigue. C’est avec joie que j’ai retrouvé mon enquêteur préféré ainsi que sa compagne et âme damnée, Adriana Guivarch, et leur coéquipier, Paul Castani. À eux trois, ils forment une équipe soudée où l’amour, l’amitié et le respect ne sont pas de vains mots.

Suivre le commandant Gerfaut dans une enquête, c’est plonger dans un savoir-faire unique en son genre. Malgré un caractère de cochon, c’est quelqu’un d’adorable, d’une grande simplicité et d’une humilité et sincérité incroyables. Il n’hésite pas à reconnaître quand il a peur. Il carbure au café, ne prend jamais de notes et enregistre tout dans « ses petits tiroirs ». Il se souvient de tout, discerne des éléments qui échappent à tout le monde et en tire les conclusions qui s’imposent. Généralement il a plusieurs coups d’avance sur tous les enquêteurs et quand il nous révèle enfin la vérité et ce qui l’a conduit à cette réflexion, on se dit « mais oui, bien sûr… » En plus de ses petits tiroirs, Gabriel a un radar à danger : les fourmis dans sa nuque. Il déteste le code de procédure avec lequel il prend de grandes libertés et a son dossier spécial à l’IGPN qui a renoncé à le poursuivre. Il déteste la politique et une majorité d’hommes politiques et ne se laisse arrêter par rien ni personne. Malheur aux arrogants et hommes pleins de suffisance ! Sa confrontation avec un Yves Bellec irrespectueux, imbu de lui-même et grossier, est jubilatoire. Seule Adriana parvient à le canaliser ; elle lui est d’une aide indispensable. Quant à Paul Castani, le dernier arrivé, il s’est fait une place de choix dans ce trio. Il se conduit en véritable gentleman, on le découvre davantage dans cette enquête : sympathique, attachant, touchant.

En ce qui concerne l’enquête, j’en dirai très peu pour ne pas vous gâcher la surprise. Comme l’a écrit l’auteur dans son résumé, « Malheureusement, il y a toujours un pire au pire… » Gerfaut va se trouver face à un tueur atypique qui ne rentre pas dans les schémas habituels et dont les crimes sont de plus en plus atroces, bestiaux, barbares. Les disparitions et les meurtres s’enchaînent, le ou les mobiles sont difficiles à trouver, aucun témoin, des suspects inexistants et pour ne rien arranger, une météo désastreuse.

Un des points forts de Gabriel Gerfaut, parmi tant d’autres, c’est sa technique d’interrogatoire. Honnêtement, c’est de la torture psychologique. J’avais beau détester son suspect, je n’ai pas pu m’empêcher de le plaindre, d’éprouver de la pitié pour lui. Et pourtant… Bravo monsieur Gilles Milo-Vacéri, non seulement vous brouillez les pistes mais en plus vous êtes arrivé à me retourner le cerveau.

Jusqu’au bout, le sort va s’acharner sur nos enquêteurs et ce diable d’auteur arrive à nous bouleverser jusqu’à la fin. Et quand enfin le commandant Gerfaut nous explique les tenants et aboutissants de l’enquête, que nous avons tous les éléments, je me suis retrouvée avec un cas de conscience pratiquement insoluble. À ce jour je ne l’ai toujours pas résolu. Gilles Milo-Vacéri est un maître ès pirouettes !

En conclusion, La Citadelle des Maudits est un grand Gerfaut. En plus il me semble que cette enquête marque un tournant, je peux me tromper et les enquêtes suivantes me confirmeront mon impression ou pas. Je ne peux que vous recommander sa lecture. J’irai même plus loin, je vous recommande toute la série. Certes chaque livre est indépendant et peut être lu séparément, mais les lire dans l’ordre vous donnera l’occasion de suivre l’évolution des personnages. J’avoue que je les aime tous et que je les retrouve comme des amis très chers qui me manquent lorsque j’ai tourné la dernière page.

Les informations utiles

Parution : 25 septembre 2020

Versions : numérique & broché

Pages : 432

Prix version numérique : 6,99 €

Prix version broché : 22,00 €

Les liens d’achat

○ Amazon Kindle : https://www.amazon.fr/citadelle-maudits-enquêtes-commandant-Gabriel-ebook/dp/B08DNSG7HV/

○ Amazon broché : https://www.amazon.fr/Citadelle-maudits-Enquêtes-commandant-Gabriel/dp/2374537889/

○ Kobo : https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/la-citadelle-des-maudits

○ Éditeur : https://www.editionsdu38.com/38-rue-du-polar/gilles-milo-vaceri/la-citadelle-des-maudits/

 

 

Yeun Elez... les portes de l'enfer

 

La forêt légendaire de Huelgoat

 

Huelgoat dans le Finistère

 

Huelgoat et son lac

 

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