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Au-pays-de-Goewin.over-blog.com

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Les livres de Goéwin

pedophilie

Publié le par Goéwin
Publié dans : #Thriller, #Policier, #Enquête, #Suspense, #Pédophilie, #Enlèvements, #Politique, #Afrique du Sud

Résumé :

Il y a sept ans, au Cap, trois écoliers ont été enlevés en plein jour à quelques heures d’intervalle. On ne les a jamais revus. Pour le colonel Vaughn de Vries, c’est un échec personnel qui continue de le hanter depuis toutes ces années, et qui lui a aussi coûté son mariage.
Lorsque les cadavres de deux adolescents sont retrouvés, le mystère de ces disparitions semble pouvoir s’éclaircir. Mais aujourd’hui, le colonel de Vries fait lui-même l’objet d’une investigation et l’avenir de son service est tout sauf certain. Tout en luttant dans le bourbier des tensions sociales au sein du système sud-africain, de Vries cherche à faire surgir la vérité. Le colonel n’aura pas d’autre choix que de plonger dans une histoire terrifiante d’abus et de violence pour briser, enfin, le silence du passé.
 
Une enquête à vous glacer le sang au cœur des velds immenses de l’Afrique du Sud où les rivalités raciales et les conflits politiques dominent.

Mon avis : ✯ ✯ ✯ ✯ ✯

Dans une Afrique du Sud post-apartheid, une enquête difficile et douloureuse.

Les cadavres de deux jeunes garçons sont découverts dans une benne à ordures. Le colonel Vaughn de Vries reconnaît dans l’un d’eux le visage d’un enfant enlevé avec deux autres quelques années auparavant en 2007. L’enquête de 2014 s’annonce tout aussi ardue que celle de 2007 : aucun indice, aucun tuyau, rien.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Le Masque pour ce Service Presse qui m’a permis de découvrir Paul Mendelson et son premier roman. Nous suivons l’enquête que vont mener le colonel Vaughn de Vries et l’adjudant February dans un contexte délicat : sept ans auparavant, de Vries et son équipe ont enregistré un échec monumental dans leur incapacité à retrouver les trois enfants kidnappés et ni la presse, ni leurs supérieurs ne sont prêts à l’oublier, leurs moindres faits et gestes vont donc être scrutés à la loupe ; vu que seulement deux corps ont été retrouvés, la troisième victime pourrait encore être en vie et c’est donc une course contre la montre qui va se jouer ; de Vries et son supérieur le commissaire Henrik du Toit sont dans le collimateur du Bureau des Affaires Internes qui cherche par tous les moyens à briser leur carrière et supprimer leur service ; enfin les politiques ne sont pas en leur faveur et du Toit veut en tenir compte alors que pour de Vries, seule compte l’enquête.

Avec Un silence de mort, Paul Mendelson nous fait vivre deux investigations en alternant les chapitres concernant 2007 et 2014. Nous suivons pas à pas le colonel de Vries qui n’a jamais pu oublier ces trois enfants enlevés en 2007. Il se retrouve seul, rongé par cet échec dont il ne s’est jamais remis, son mariage s’est délité, ses filles n’ont plus besoin de lui. De Vries est admirable dans son désir de faire jaillir la vérité à tout prix, quel que soit le prix à payer et même si parfois il frôle les limites de la légalité. Aucune considération politique ne l’empêchera d’avancer coûte que coûte et il joue gros car il peut détruire sa carrière. Alcoolisme, divorce, le tribut est lourd à payer. Il est doué d’un formidable instinct qui ne l’a jamais trompé : il sait avec certitude quand on lui ment ou quand quelque chose cloche.

L’auteur nous offre un thriller âpre et violent. Sa plume est addictive, les mots bien choisis. Il nous plonge dans une réalité très sombre où les malfaiteurs, les assassins peuvent être intouchables. Il nous démontre l'impuissance des forces de l’ordre face à certains criminels, ils savent qu’ils sont coupables mais dans l’impossibilité de le prouver, ils échappent à la justice. Et dans Un silence de mort, le coupable est vraiment odieux et j’ai vraiment enragé devant son arrogance.

J’ai lu qu’il devait y avoir deux autres tomes et j’avoue que je les attends avec impatience. Vaughn de Vries fait partie de ces héros que l’on n’oublie pas et que l’on a envie de suivre.

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Église, #Pédophilie

Résumé :

2016, année noire pour l’Église catholique française, confrontée aux plus grands scandales de pédophilie de son histoire.

Les auteurs ont enquêté pendant un an. De Lyon, où leur travail commence autour de l’affaire Barbarin, à la Guinée, en passant par Montauban, le Canada, Paris et Rome, ils révèlent de multiples affaires de prêtres pédophiles dissimulées par l’institution catholique.
Ils ont écouté de nombreuses victimes, interrogé des lanceurs d’alerte au sein de l’Église, rencontré des prêtres auteurs d’abus sexuels, interviewé des hiérarques ecclésiastiques et eu accès à des documents confidentiels.


Ils dessinent une stupéfiante machine à fabriquer du silence pour couvrir les crimes. Le livre raconte le système d’exfiltration mis en place par l’Église de France pour écarter les prêtres abuseurs… non pas des enfants mais des juges : mise au vert, mise en congé sabbatique, placement en abbayes ou mutation à l’étranger.


Comment l’institution s’est-elle protégée en couvrant ses prêtres, sans jamais les dénoncer à la justice ? Et si le scandale était, au-delà des faits eux-mêmes, ce système organisé pour l’étouffer ?


Un document essentiel pour comprendre l’engrenage du silence auquel ont été assignées des centaines de victimes.

 

Mon avis :

Un livre choc ! Des témoignages ahurissants de mauvaise foi.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Jean-Claude Lattès qui m’ont permis de lire ce livre en Service Presse. J’avais entendu parler de l’émission Cash Investigation, je me souvenais des critiques faites à Mgr Barbarin et j’étais curieuse d’en apprendre davantage pour me faire une opinion.

Tout d’abord bravo aux auteurs de ce livre ainsi qu’à tous ceux qui ont participé à l’enquête. Leur travail d’investigation a duré une année durant laquelle ils ont rencontré des prêtres agresseurs et leurs victimes. Les chiffres sont accablants pour l’Église et ses ministres. Plus que le nombre de prêtres coupables, ce sont les stratégies mises en place pour échapper au scandale et ne pas avertir la justice qui m’ont choquée. Des pédophiles, on en rencontre dans toutes les couches de la société, dans tous les milieux, famille, enseignement, sport… Seulement ce qui aggrave le cas de l’Église et de ses porte-parole, c’est qu’ils ne cessent de donner des leçons, ils sont censés montrer l’exemple et qu’ils sont restés dans la majeure partie des cas totalement insensibles au sort et à la souffrance des victimes qui étaient pour la plupart des enfants. Il aura fallu la pression médiatique, l’intervention de la Justice pour qu’ils bougent. Sinon les stratégies mises en place consistaient dans le silence, le déplacement, la mise en congé sabbatique, l’arrêt maladie, des promesses de “mesures conservatoires” non tenues, l’envoi à l’étranger, la disparition de documents faisant état de la dangerosité du religieux coupable (dans une communauté religieuse). Souvent la suspension n’interviendra que lorsque le prêtre sera mis en examen. Au total, 32 prêtres pédophiles, 25 évêques qui ont fermé les yeux et couvert les faits, 339 victimes dont 288 mineurs.

Et j’ai envie d’ajouter, ne soyons pas naïfs, combien d’autres cas encore méconnus ? Se pose également la question : que faire d’un prêtre pédophile lorsqu’il a purgé sa peine ? Doit-on le rendre à la vie civile ? Mais qui le surveillera alors ? En ce qui concerne les évêques qui ont fermé les yeux et qui bénéficient de la prescription, là aussi il y a un manque cruel de mesures à appliquer.

En conclusion, j’ajouterai que je suis atterrée par la duplicité de certains prêtres, religieux et évêques mis en cause. À une époque de ma vie, j’étais très impliquée dans l’église et j’ai eu l’occasion d’en côtoyer certains cités dans ce livre. Ils ne se rendent pas compte de la blessure qu’ils causent, de l’écœurement qu’ils procurent et de la perte de confiance et de foi dont ils sont responsables. Alors un grand MERCI à Daphné Gastaldi, Mathieu Martiniere et Mathieu Périsse pour ce livre. L’Église a besoin d’être secouée, remise en cause pour avancer.

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