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Au-pays-de-Goewin.over-blog.com

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Les livres de Goéwin

culpabilite

Publié le par Goéwin
Publié dans : #Huis-clos, #Amitié, #Amour, #Prison, #Culpabilité, #Meurtre, #Résilience, #Adolescence, #Drogue

Résumé :

Romain arrive en prison. Les choses n’auraient jamais dû en arriver là, mais une vieille femme est morte… et il doit payer. Il va partager sa cellule avec Laurent, inculpé pour l’homicide d’un dealer. En même temps qu’ils vont apprendre à se connaître, les deux garçons vont découvrir ensemble les codes de l’univers carcéral. De façon surprenante, c’est dans cet environnement hostile et fermé qu’ils vont aussi réussir à nouer des liens d’amour et d’amitié. Réflexion sur la culpabilité, la liberté, la solidarité et le sens de la vie, Libres dans leur tête  est un émouvant huis-clos et un édifiant récit d’apprentissage.

Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Coup de cœur ! Une magnifique histoire de résilience, d’amitié et d’amour !

Romain est condamné à six ans de prison dont deux avec sursis suite à un cambriolage qui a mal tourné et entraîné la mort d’une personne âgée. Même s’il n’a pas porté le coup fatal, il se sent aussi coupable que le meurtrier. Laurent est condamné à sept ans de prison suite à une bagarre qui a dégénéré. Il a tué un dealer et la légitime défense n’a pas été retenue, la faute à son manque d’empathie et à son attitude pleine de morgue. Tous deux vont se retrouver dans la même cellule.

Je remercie Stéphanie Castillo-Soler pour m’avoir proposé « Libres dans leur tête » en service presse. Sans cela, je serais passée à côté d’une véritable pépite. J’ai eu un véritable coup de cœur pour l’histoire de ces deux jeunes hommes dont la vie a brutalement basculé. Surtout celle de Laurent : jeune étudiant à qui tout souriait, rien ne le prédisposait a priori à se retrouver en prison. Pour Romain, il était déjà sur une mauvaise pente  (fréquentations douteuses et cambriolages) mais il n’a rien d’un assassin.

Très vite je me suis attachée à eux. Ils m’ont fait prendre davantage conscience de tout ce que la vie carcérale a de déshumanisant et surtout de l’effroyable lenteur des jours qui se ressemblent tous plus ou moins, de la promiscuité, du vide des journées, surtout pour ceux qui n’ont pas de goût pour la lecture ou autres activités. Par bonheur pour eux, Laurent adore lire et Romain peindre. Néanmoins les choses n’en sont pas plus faciles pour autant.

J’aime beaucoup le style de l’auteure. Avec des mots simples, beaucoup de pudeur et de délicatesse, elle nous raconte le cheminement de Romain et Laurent, les difficultés qu’ils rencontrent, leurs moments de désespoir mais aussi d’espérance. Avec eux, nous vivons le quotidien de la prison. Et si ce temps d’épreuve finalement les révélait à eux-mêmes et leur apportait l’amitié et l’amour ?

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Résumé :

Un regard, ou est-ce la moto qui réveille mes souvenirs ?
En attendant, ma vie se retrouve chamboulée.
Vingt ans que je n’avais plus été bercé dans les bras d’un homme.
Suis-je prêt à tout envoyer en l’air pour ces yeux de velours andalous qui m’enflamment ?
Un simple grain de poussière dans ma vie bien rangée, trop bien rangée, peut-être ?
Est-ce le démon de midi, ou est-ce plus profond ?

 

Adrien n’a pas conscience que la vie qu'il mène est en train de l’étouffer.
Oui, tout va bien pour lui… en apparence !
La rencontre avec le beau Xavier - Xax - le bouleverse d’un seul regard et cela semble réciproque.
Sont-ils prêts à assumer ce que leur rencontre déclenche en eux ?

Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Coup de cœur ! Une magnifique histoire d’amour, une passion irrésistible, mais pas seulement… !

Adrien, la quarantaine, marié, deux enfants, a eu un coup au cœur quand un homme en moto est venu chercher Cyril, son employé. Son amour pour Charles, mort dans un accident il y a plus de vingt ans, refait alors brutalement surface. Adrien se retrouve complètement perdu entre passé et présent. Il prend conscience avec rudesse que cela fait plusieurs années qu’il étouffe, que son amour pour sa femme Virginie s’est peu à peu transformé en une immense tendresse et surtout que sa rencontre avec Xax, l’ami de Cyril, le bouleverse et le déstabilise en profondeur.

Je remercie H. Auriel pour sa confiance. Elle m’a confié son livre et je l’ai lu en avant-première. Pour être exacte, je l’ai dévoré et lu d’une traite tant j’ai été happée par l’histoire de ces trois hommes — Adrien, Cyril et Xax — mais aussi par l’histoire de ceux qui les entourent. C’est un coup de cœur tant l’auteure a su les rendre attachants et dépeindre à merveille leur psychologie. L’attirance entre Adrien et Xax est irrésistible et les scènes entre eux sont torrides mais toujours pleines de délicatesse.

Ce qui fait la richesse de ce livre, c’est que l’histoire ne se borne pas à leur passion. Ce sont deux hommes qui ont vécu, qui ont une famille, des amis pour Xax et H. Auriel nous partage leurs sentiments, leurs souffrances, les blessures qu’ils portent et dont ils ne sont pas guéris. Ils sont bouleversants dans leur fragilité. L’auteure nous conte également les conséquences que la situation entraîne pour l’épouse, les enfants d’Adrien et nous ne pouvons qu’être touchés par leur détresse. L’humour est également très présent, un humour tendre qui vous fait partager l’émotion des personnages.

C’est le troisième livre MM que je lis d’H. Auriel qui écrit également sous le nom d’Elena Guimard et je suis totalement conquise par sa plume. Je vous recommande chaudement « Un grain de poussière… », vous ne pourrez qu’être touchés par l’amour d’Adrien et de Xax.

La moto, ducati-diavel, de Xax

La moto, ducati-diavel, de Xax

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Guerre, #Génocide, #Rwanda, #Littérature, #Culpabilité, #Mer

Résumé :

Il y a des choses que même un soldat endurci n’oublie pas. Surtout quand il se sent partiellement responsable d’un désastre – et quel désastre ! Étienne aurait-il pu éviter le massacre de Bisesero, au Rwanda, lorsqu’il y était déployé en 1994 ? Mille deux cents Tutsis massacrés en trois jours sans que l’armée française n’intervienne… Évidemment non : la décision de ne pas bouger était venue de plus haut. Homme d’action, il a dû compter les victimes.


De retour en Bretagne, Étienne s’abîme dans une perdition intime. Sa passion pour son métier d’officier, les camarades de son unité d’élite, sa femme, ses enfants, rien ne peut atténuer la honte qui le ronge et son besoin de s’avilir. Il largue les amarres, au propre comme au figuré. Naviguer avec Gilliatt, son voilier, pour trouver une autre existence, pour que le vent du large chasse le souvenir de l’odeur de la mort dans la chaleur suffocante de Bisesero. C’est dans des eaux naufrageuses où sa vie ne compte plus qu’il défiera enfin les fantômes des défaillances du passé…

 

Le triangle d’incertitude Un roman magistral sur la culpabilité et la rédemption. C’est aussi un roman d’action, où le mano a mano avec la mer fait écho à une autre lutte, celle qui oppose un homme d’honneur à l’image qu’il se faisait de lui-même, et dont le combat le plus difficile sera de retrouver les siens.

 

Mon avis : ✯ ✯ ✯ ✯ ✯

« Honneur Devoir Fidélité » Un livre coup de poing !

Quand on est un homme d’honneur d’action et de cœur, il y a des évènements qui sont insupportables. Étienne, un officier commando marine, de retour de l’Opération Turquoise, traumatisé par ce qu’il a vécu au Rwanda est aspiré dans une spirale de culpabilité qui le pousse à s’autodétruire. Seuls son voilier Gilliatt et son combat contre les éléments parviendront à l’aider à se reconstruire.

27 juin 1994 : Bisesero, Rwanda, 2000 rescapés Tutsus sont découverts par une patrouille de soldats français qui promet de les secourir dans les trois jours. 30 juin 1994 : sur les 2000 rescapés, il n’en reste plus que 800, 1200 civils Tutsus ont été assassinés par les Hutus. Étienne est hanté par ce qu’il a vu mais plus que tout il a honte. Honte de n’avoir rien pu faire lui qui est un homme d’action. Honte d’avoir laissé faire même s’il n’avait aucun pouvoir décisionnaire. Les ordres venaient d’en-haut.

Cette lecture a été éprouvante tant je me suis posée de questions, j’ai essayé de ne porter aucun jugement mais cela a été très dur. En particulier au moment où Étienne fait le choix d’abandonner un nourrisson en sachant qu’il le condamne à une mort lente par déshydratation, faim et épuisement parce que « Une mission ne peut être remise en question que par un impératif supérieur. » J’avoue ne pas avoir compris, l’opération Turquoise ayant pour but d’empêcher les massacres et de venir au secours de la population.

Étienne souffre de stress post-traumatique d’après les psys de la Marine. De retour en France, il n’aspire qu’à se perdre, à s’avilir. Deux ans se sont écoulés durant lesquels il a sombré dans une “morbidité obsessionnelle” qui le pousse à rechercher et lire tout ce qui a trait à des génocides et nous avons droit à un catalogue des horreurs commises par l’homme dans le monde. Il cherche l’oubli dans la boisson et multiplie les aventures avec des femmes de rencontre, des prostituées. Il sabote son couple, sa famille. Pierre Brunet, qui s’est rendu au Rwanda dans le cadre d’une mission humanitaire, dépeint à merveille la psychologie des protagonistes qu’il s’agisse d’Étienne ou de son épouse. J’ai mesuré les difficultés qui doivent se poser à tout soldat de retour du front et à sa famille, le fossé à combler qui existe, l’impossibilité de partager son expérience avec le conjoint ou pour le conjoint de comprendre et d’accepter. Il doit y falloir beaucoup d’amour.

L’auteur se fait poète lorsqu’il décrit la nature, la mer. Gilliatt, le voilier est personnage à part entière. Seul bémol en ce qui me concerne, j’ai regretté qu’il n’y ait pas de notes concernant le vocabulaire marin qui est omniprésent dans le récit. J’ai trouvé cela lassant comme si le livre ne s’adressait qu’à des navigateurs. On alterne les passages de navigation et les réminiscences d’Étienne. On voit Étienne reprendre vie petit à petit grâce à Gilliatt, à sa lutte contre les tempêtes qu’elles soient intérieures ou extérieures, à la fraternité des gens de mer.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Calmann-Lévy pour cette lecture. Un livre douloureux, difficile mais qui nous permet de mieux appréhender la vie de nos soldats.

Les soldats sont censés regarder en face ce que les autres ne regardent pas.

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Littérature, #Relations père-fils, #Culpabilité, #Pardon, #Famille, #Blessures du passé

Résumé :

C’est l’histoire d’un humoriste en pleine gloire, adulé de tous, mais qui pense ne pas le mériter.

Un homme que tout le monde envie et admire, mais que personne ne connaît vraiment.

Un homme blessé qui s’est accroché au rire comme on se cramponne à une bouée de sauvetage.

C’est aussi l’histoire d’un garçon qui aurait voulu un père plus présent.

Un garçon qui a grandi dans l’attente et l’incompréhension.

Un garçon qui a laissé la colère et le ressentiment le dévorer.

C’est une histoire de paillettes et de célébrité, mais, surtout, l’histoire d’un père et d’un fils à qui il aura fallu plus d’une vie pour se trouver.

Mon avis :

Une histoire poignante et tellement vraie…

Avant toute chose, ce titre « Quand on n’a que l’humour… » m’a immédiatement fait penser à cette magnifique chanson de Jacques Brel « Quand on n’a que l’amour » et j’avoue que cela a bercé ma lecture.

Depuis toujours ou presque, Edouard porte un masque, celui de la joie, du rire et de l’humour et il se cache derrière. Alors que tout semble lui réussir, lorsque le masque tombe, nous découvrons un homme profondément blessé et solitaire, un homme en proie au doute et à l’angoisse, un homme qui adore son fils et que son fils rejette. Dans la première partie, Amélie Antoine donne la parole à Edouard qui nous raconte sa vie et nous comprenons comment s’est mis en place ce masque et comment la culpabilité l’a enfermé pour finir par le détruire. Dans la deuxième partie, c’est son fils Arthur qui raconte.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Michel Lafon pour ce Service Presse qui m’a permis de découvrir Amélie Antoine, une auteure que je vais suivre désormais tant ce roman m’a touchée. Il s’agit d’une fiction mais tellement réaliste et poignante… D’une plume légère et délicate, Amélie Antoine nous décrit la vie de ses personnages, la vie avec sa dureté, ses injustices, ses douleurs mais aussi ses joies. Elle nous parle de la culpabilité et du pardon, du pardon à offrir mais aussi à s’accorder et de la difficulté, voire l’impossibilité à y parvenir. Ses personnages sont plus qu’attachants, bouleversants d’humanité et de fragilité : j’ai eu envie de les prendre dans mes bras pour les consoler. Son livre est tout en nuances et Amélie Antoine a su à merveille nous dépeindre les caractères, la psychologie de ses héros.

Ce livre nous rappelle l’urgence d’aimer et de le dire à ceux que nous aimons avant qu’il soit trop tard. Quand j’ai refermé ce texte, j’étais entre sourire et larmes. Je crois que je n’oublierai pas le petit Edouard devenu le souffre-douleur d’une brute parce qu’il bégayait pas plus que l’homme rongé de culpabilité qui emporté par l’ivresse du succès n’a pas su voir à temps le principal : sa femme et son fils. Amélie Antoine nous offre également une description féroce du monde du showbiz. Elle nous fait prendre conscience de la course du temps, du temps perdu que l’on ne rattrape jamais.

« Quand on n’a que l’humour… » est un très beau livre avec une histoire qui ne pourra que vous toucher et vous bouleverser. Et je dis merci à Amélie Antoine de l’avoir écrit.

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