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Au-pays-de-Goewin.over-blog.com

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Les livres de Goéwin

autobiographie

Publié le par Goéwin
Publié dans : #Autobiographie, #Biographie, #Dalaï-lama, #Bouddhisme, #Tibet, #Inde, #Chine, #Non-violence, #Politique, #Mémoires, #Témoignage

Résumé :

« Lama Kewtsang Rinpoché, du monastère de Sera, était habillé pauvrement, mais il avait au cou un rosaire ayant appartenu au XIIIe dalaï-lama. L’enfant parut reconnaître le rosaire et demanda qu’on le lui donne. Le lama le lui promit s’il devinait qui il était, et le garçon répondit : “Sera-Aga”, ce qui, en dialecte local, signifiait “un lama de Sera”.

Le lama passa une journée entière à observer l’enfant avec un intérêt grandissant, jusqu’à l’heure du coucher. Tout le groupe passa la nuit dans la maison. Au petit matin, alors qu’ils se préparaient au départ, le garçon sortit de son lit et demanda à partir avec eux.

Cet enfant, c’était moi. »

Tenzin Gyatso, XIVe dalaï-lama

Chronique : ♥ ♥ ♥ ♥

Le témoignage bouleversant du dalaï-lama sur sa vie au Tibet avant d’être contraint à l’exil.

Le jeune Tenzin Gyatso, XIVe dalaï-lama

« Mon pays et mon peuple » est l’autobiographie de Tenzin Gyatso, XIVème dalaï-lama, publiée en 1962, alors qu’il vient de fuir le Tibet et que commence son long exil en Inde. C’est un témoignage sur le Tibet en même temps qu’un document politique sur l’invasion chinoise et le soulèvement du pays. Le but de cette biographie est de défendre la liberté du Tibet.

Le dalaï-lama commence par nous décrire son pays et plus particulièrement son village et ses traditions d’une plume empreinte de poésie. Les Tibétains sont avant toute chose des bouddhistes et ils forment un peuple heureux et paisible malgré des conditions de vie difficiles et un système féodal. On ne peut que ressentir l’amour que le dalaï-lama éprouve pour son peuple et sa terre.

Le Potala, le lieu le plus sacré du Tibet

C’est à l’âge de quatre ans et demi qu’il fut reconnu comme la réincarnation de Thupten Gyatso, le XIIIème dalaï-lama. Lorsqu’il atteint ses six ans, commence son éducation et on ne peut qu’être impressionné par le système éducatif tibétain. Le dalaï-lama expose avec beaucoup de clarté et de simplicité en quoi consistent ses convictions et sa foi en Bouddha : la réincarnation, la Loi du Karman, le Nirvana, la bouddhéité…

À 16 ans, alors qu’il n’a pas encore terminé son  apprentissage et qu’il ignore pratiquement tout de la politique, on lui demande de prendre le gouvernement du pays pour faire face à l’invasion communiste chinoise. Le Tibet se retrouve seul face à la Chine, abandonné par des Nations qu’il considérait comme amies, victime de son isolement et de sa méconnaissance des relations internationales.

Durant les neuf années qui vont suivre, le dalaï-lama va tout tenter pour préserver son peuple et son pays. Afin de lui éviter le pire, il acceptera le 23 mai 1951 de reconnaître un accord en dix-sept articles établissant que le Tibet faisait partie de la Chine, en contrepartie de l'engagement par celle-ci à ne remettre en cause ni la religion ni le gouvernement du pays, accord extorqué par la force et les menaces à la délégation tibétaine. Il choisit la non-violence et la collaboration avec l’espoir d’amener pacifiquement les Chinois à respecter leurs accords. Il accepte de se rendre en Chine et de rencontrer le fondateur et dirigeant de la république populaire de Chine, Mao Zedong, qui lui fit forte impression. Dans ses écrits, le dalaï-lama dit avoir eu « la certitude que lui, personnellement, n’utiliserait jamais la force pour convertir le Tibet au communisme. » Et lorsque les faits vont lui démontrer le contraire, il écrira : « mais j’ai encore de la peine à croire que cette oppression avait l’aval et l’appui de Mao Zedong lui-même. » Et lorsque ce même Mao lui déclare : « Je comprends très bien votre point de vue. Mais, croyez-moi, la religion est un poison. Elle a deux gros défauts : elle affaiblit une race et elle freine le progrès. Deux victimes : le Tibet et la Mongolie ont été contaminés par elle », le dalaï-lama ajoute : « Je savais bien sûr qu’il devait être un farouche ennemi de la religion ; et pourtant je le sentais sincèrement bienveillant, voire affectueux à mon égard. »

Malgré tous ses efforts pour maintenir son peuple dans la non-violence, la coexistence pacifique entre Chinois et Tibétains se révèle impossible. Dès 1956 la résistance armée s’organise, durement réprimée par l’armée d’occupation. Le nombre de victimes dans le peuple ne cesse d’augmenter jusqu’au 10 mars 1959. Persuadés que le gouvernement chinois a décidé d’enlever le dalaï-lama, les habitants de Lhassa le retiennent à l’intérieur du palais d’été alors que dans les rues la foule manifeste sa colère contre la domination chinoise. La riposte ne se fait pas attendre et le 17 mars, deux coups de canon sont tirés alors que de nombreuses rumeurs font état de la volonté chinoise de bombarder le palais. Il le sera d’ailleurs le 21 mars et la répression sera terrible.

En mars 1959, les Tibétains se rendent aux troupes chinoises à Lhassa, devant le Potala.

Le dalaï-lama décide alors de fuir caché sous l’habit d’un soldat, il réussit à quitter le palais avec sa famille, ses ministres et ses précepteurs, protégés par des guerriers tibétains. Après une longue marche harassante et périlleuse à travers l’Himalaya, ils parviendront à échapper à l’armée chinoise et à franchir la frontière pour se réfugier en Inde, le 31 mars 1959. Depuis cette date, il y réside, à Dharamsala, avec des dizaines de milliers de Tibétains fuyant le génocide organisé par les Chinois et il y a fondé le gouvernement tibétain en exil. Depuis il n’a cessé de lutter pour que les droits des Tibétains soient reconnus et pour trouver des appuis.

Le dalaï-lama est mondialement connu et est une personnalité très aimée. J’ai lu plusieurs de ses livres et j’ai toujours été très marquée par sa bienveillance, sa compassion et surtout par son pardon face aux exactions et horreurs commises par les Chinois. Dans cette autobiographie, je reconnais que j’ai eu du mal à comprendre son parti-pris favorable à Mao, mais cela n’engage que moi. Tout comme j’admire sa non-violence même si je me sens acquise à ceux qui ont choisi de résister. Par contre, j’ai eu du mal à comprendre tous les paragraphes concernant la politique et j’ai eu très envie de les sauter. Quant aux appendices, bien que très instructifs, j’avoue avoir fait l’impasse après avoir lu quelques lignes.

Cette autobiographie est très intéressante car elle nous fait découvrir toute la jeunesse du dalaï-lama ainsi que ses pensées au moment de l’invasion chinoise. Il fait revivre le Tibet d’avant. Cela dit, je comprends tout-à-fait ceux qui n’ont pas admis certaines de ses positions.

Je remercie les Éditions de L’Archipel ainsi que Babelio Masse Critique pour l’envoi de ce livre qui m’a permis de découvrir les jeunes années d’un homme remarquable qui n’a jamais cessé de combattre de façon non-violente pour que vive le Tibet et que soient reconnus ses droits face à la Chine communiste et des Nations scandaleusement indifférentes face à l’agonie d’un peuple pacifique.

Des conceptions humanitaires et un amour sincère pour tous les êtres ne peuvent être que le résultat d’une bonne perception de la substance de la religion. Peu importe le nom de celle-ci, sa compréhension et sa pratique sont le fondement d’un esprit paisible, et par conséquent d’un monde paisible. Si le calme ne règne pas en soi-même, il ne peut y avoir de paix dans l’approche d’autrui, et donc pas de relations pacifiques entre individus ou entre nations.

Mon pays et mon peuple, page 5

 

Le jeune dalaï-lama

 

La famille du 14ème dalaï-lama

 

 

7 septembre 1959 : Le 14ème dalaï-lama, Tenzin Gyatso, souverain spirituel et temporel du Tibet, arrive à Delhi, lors de sa première visite dans la capitale indienne depuis qu'il a demandé l'asile.

 

Le palais du Potala

 

Le palais du Potala

 

Sa Sainteté lors de ses examens finals de Guéshé Lharampa qui eurent lieu à partir de l’été 1958 jusqu’au mois de février 1959 à Lhassa, au Tibet

 

Zhou Enlai, le Panchen-Lama, Mao Zedong et Sa Sainteté le Dalaï Lama en 1956 à Beijing, en Chine.

 

Tenzin Gyatso (14e dalaï-lama), en compagnie de Mao Zedong et de Choekyi Gyaltsen, (10e panchen-lama) à Pékin en 1954

 

En mars 1959, les Tibétains se rendent aux troupes chinoises à Lhassa, devant le Potala.

 

Le Dalaï-lama et Gandhi, même combat : la non-violence.

 

La communauté tibétaine de l'Inde, Dharamsala

 

Dharamsala

 

Sa sainteté le Dalaï-lama en 2017

 

SS le dalaï-lama

 

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Littérature allemande, #Autobiographie, #Tabac

Résumé :

On n'oublie jamais sa première fois : la sensation de chaleur dans la bouche, le léger picotement de la langue et l'inévitable accélération du rythme cardiaque... La première montée de nicotine est une révélation. Pour Gregor Hens, l'ivresse entraînée par la Kim distribuée par sa mère est un plaisir auquel il ne renoncera pas. Même lorsqu'il fumera sa dernière cigarette. Car à chaque bouffée correspond son souvenir, le vestige incandescent d'une vie qu'il convient de raconter avant qu'il ne parte en fumée.

Mon avis : ♥ ♥ ♥

Nicotine, quand tu nous tiens...

Dans "Nicotine", l'auteur qui a arrêté de fumer nous offre une autobiographie originale puisque tous les souvenirs qu'il nous partage sont liés à la cigarette. Je remercie Masse Critique Babelio ainsi que les Éditions Autrement pour l'envoi de ce service presse.

Le résumé m'avait intriguée et j'étais curieuse de découvrir ce livre. Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un ouvrage pour arrêter de fumer. Quant à Gregor Hens, bien qu'il soit parvenu à ne plus fumer, il considère que sa personnalité est celle d'un fumeur. Et à le lire, on ne peut lui donner tort tant il reste imprégné de la cigarette. Pas un souvenir qui ne lui soit relié ! Pas une réminiscence qui ne le ramène à elle ! Elle est le fil rouge de son existence. Avec un certain humour, l'auteur nous convie à un voyage au pays de la nicotine. Il nous partage son addiction, nous fait entrer dans son obsession, nous démontre son "utilité" : elle peut être un remède à l'ennui, selon le moment un calmant ou un excitant. En ce qui le concerne, elle est certainement un aide-mémoire.

Pour parler de cette drogue qu'est la nicotine, l'auteur nous offre un récit plein de nostalgie. À travers elle, il revit son enfance, puis son adolescence et enfin sa vie d'homme. Il nous fait rencontrer les membres de sa famille, partager ses voyages. Tout est disséqué et toute une époque surgit de sa plume élégante.

En refermant mon livre, je me suis demandé si l'auteur parviendrait à ne pas replonger dans son addiction, la cigarette étant tellement présente à son esprit.

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Résumé :

À  16 ans, Edith Eger est déportée à Auschwitz avec sa famille. Repérée par Joseph Mengele, elle est choisie pour rejoindre la troupe de danseuse du camp. Elle survivra et réussira avec le temps à transformer le choc de l’horreur en formidable énergie de vie au service des traumatisés de l’existence : soldats en plein chaos, femmes battues ou violées, enfants en profonde souffrance.
La vie du Dr Eger est une succession de choix pour s’échapper de son passé. Elle s’installe aux États-Unis en 1947, suit des études de psychologie pour comprendre le moteur de sa survie et celui des monstres qu’elle a fréquentés, choisit de donner la vie alors que les médecins le  lui interdisent, s’occupe de grands blessés de la vie pour leur insuffler l’extraordinaire énergie et volonté qu’elle s’est forgée.
Comment aider ses patients à faire le choix de la vie, de la reconstruction, c’est tout l’enjeu de la mission que le Dr Eger s’est donnée et qu’elle restitue dans cet ouvrage à partir de nombreux témoignages profondément émouvants de patients qu’elle a soignés et pour certains sauvés.
« Le Choix est une extraordinaire chronique de l’héroïsme et de la guérison, de la résilience et de la compassion, de la survie dans la dignité, de force mentale et de courage moral. Nous avons tous quelque chose à apprendre des cas exemplaires traités par  le Dr Eger et de son histoire personnelle si bouleversante. Chacun pourra y puiser une source de guérison dans sa propre existence. » Pr Philip Zimbardo, Université de Stanford

Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Méga-coup de ♥ ! Un livre magnifique, un témoignage d’une rare humanité, « source de guérison », « un hymne à la vie ».

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Jean-Claude Lattès pour l’envoi de ce service presse qui m’a permis de découvrir en avant-première le témoignage de cette femme extraordinaire qu’est le docteur Edith Eger.

Elle a seize ans, elle est amoureuse, elle a rencontré son âme sœur, c’est

Photo d'Edith prise par Eric

une artiste et une athlète qui prépare les Jeux Olympiques. Seulement, nous sommes en 1943 et Edith est juive ce qui entraîne son exclusion de l’équipe olympique. Arrêtée par les nazis avec ses parents et sa sœur Magda, elle est déportée à Auschwitz où ses parents seront gazés dès le départ. Sur l’ordre de Joseph Mengele, elle va danser pour lui et découvrira qu’elle est libre en se rappelant ces paroles de sa mère : « Souviens-toi juste que personne ne peut t’enlever ce que tu t’es mis dans l’esprit. » De même, elle se remémorera les paroles d’Eric, le jeune homme qu’elle aime et qu’elle espère retrouver. Elle se répétera également ces mots qui reviennent comme un leitmotiv tout au long de son emprisonnement : « Si je survis aujourd’hui, demain je serai libre. » C’est ainsi qu’avec sa sœur Magda, Edith va survivre durant une longue année. Elles connaîtront la faim, le froid, les coups, l’horreur, les longues Marches de la mort dans la neige lorsqu’elles seront envoyées à Mauthausen puis Gunskirchen, elles échapperont aux files de la mort et parviendront à ne jamais être séparées. Elles arriveront même à rire tout au long de leur captivité.

Edith Eger nous partage tout ce qu’elle a vécu avec beaucoup de pudeur. Son témoignage est poignant mais il n’y a aucune exagération, elle ne cherche pas à nous émouvoir, elle ne tire pas sur la corde du pathos, elle nous conte son histoire tout simplement et cela nous touche d’autant plus.

« Le choix d’Edith » est un livre d’autant plus marquant qu’il nous parle de l’après, de toute la difficulté à recommencer à vivre après avoir vécu l’enfer. L’antisémitisme est toujours aussi présent. Il faut commencer à faire le deuil de tous ceux qui ont disparu, qui sont morts, se refaire une santé. Et tout comme elle a survécu à la déportation, Edith va faire des choix tout au long de sa vie. Le choix de revivre et de donner la vie : Edith se marie et choisit

Trois générations

de porter son enfant à naître jusqu’au bout, contre l’avis des médecins. Pour fuir le communisme, le choix de la paix et d’émigrer en Amérique plutôt qu’en Israël qui est une zone de guerre. Là, elle découvrira qu’elle est peut-être libre physiquement mais psychologiquement elle est toujours prisonnière. Le choix de reprendre des études de psychologie pour dépasser ses limites. La découverte de la logothérapie avec le livre « Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie, » par Viktor Frankl, puis la rencontre de son auteur vont être une révélation, elle découvre qu’elle a le choix. Grâce à lui, elle va commencer à élaborer sa propre méthode de thérapie pour venir en aide aux immigrés, aux victimes de traumas, anciens combattants du Vietnam, paraplégiques, couples en difficulté, enfant anorexique… Chaque patient, chaque patiente vont lui apprendre quelque chose sur elle-même et lui permettre d’avancer.

Le docteur Edith Eger est une femme extraordinaire, d’un courage, d’une humanité exemplaires. À travers tous les exemples, les témoignages qu’elle nous partage, nous découvrons son parcours, ses combats admirables de dévouement et de dignité.

Je crois que ce qui m’aura le plus marquée dans ce livre, c’est la découverte que nous avons toujours le choix quelle que soit la situation dans laquelle

Docteur Edith Eva Eger

nous nous trouvons : nous pouvons toujours choisir la manière dont nous allons réagir. « Nous ne pouvons choisir de nous évanouir dans le noir, mais nous pouvons choisir d’allumer une lumière. » Également que la guérison n’est jamais facile et qu’elle est souvent le travail de toute une vie.

Un livre bouleversant et d’une richesse extraordinaire que chacun devrait lire, un chemin de guérison.

Mais avec le temps, j’ai appris que j’avais la latitude de choisir comment réagir au passé. J’ai la faculté de me rendre malheureuse, ou de rester pleine d’espoir, d’être déprimée, ou heureuse. Nous conservons toujours ce choix, cette latitude de maîtrise.

Le choix d'Edith

Loin d’atténuer la douleur, ce que nous refusons d’accepter nous enferme, et il devient aussi impossible d’y échapper que de s’évader de murs en briques et de barreaux en acier. Quand nous ne nous autorisons pas à faire le deuil de nos pertes, de nos blessures et de nos déceptions, nous nous condamnons à les revivre. Être libre réside dans le fait d’apprendre à faire nôtre ce qui s’est passé. Être libre signifie que nous puisons en nous le courage de démanteler la prison, brique après brique.

Le choix d'Edith

C’est la première fois que je m’aperçois que nous avons le choix : prêter attention à ce que nous avons perdu, ou prêter attention à ce que nous avons encore.

Le choix d'Edith

Ma transgression, c’est la vie.

Le choix d'Edith

Je tentais de bannir mes souvenirs du passé. Je pensais que c’était une question de survie. Ce n’est qu’après de nombreuses années que j’ai fini par comprendre que la fuite ne guérit pas la souffrance. Elle l’aggrave. En Amérique, j’étais plus éloignée que jamais, géographiquement, de mon ancienne prison. Mais ici, j’étais emprisonnée psychologiquement, plus que jamais auparavant. En fuyant le passé, et ma peur, je ne trouvais pas la liberté. Je transformais ma frayeur en cellule, et j’en fermais la serrure par le silence.

Le choix d'Edith

Je ne sais pas que dissimuler ses peurs n’a pour effet que de les faire croître plus intensément. J’ignore que mon habitude de me prémunir, de concilier, ou de faire semblant, ne peut qu’aggraver notre situation.

Le choix d'Edith

Chaque moment constitue un choix. Si frustrant, ennuyeux, contraignant, douloureux ou oppressant que soit ce que nous vivons, nous avons toujours la possibilité de choisir notre manière de réagir. Et je commence enfin à comprendre que j’ai moi aussi le choix. Cette prise de conscience va changer ma vie.

Le choix d'Edith

Si tu veux vivre, tu dois défendre quelque chose.

Le choix d'Edith

L’idée de ma liberté de choisir ma réaction propre à toute situation.

Le choix d'Edith

Toutefois, ainsi que mes semblables, les autres survivants, me l’ont appris, vous pouvez vivre pour venger le passé, ou vous pouvez vivre pour enrichir le présent. Vous pouvez vivre dans la prison du passé, ou vous pouvez permettre au passé de devenir le tremplin qui vous aide à atteindre la vie que vous avez envie de vivre, au présent.

Le choix d'Edith

nous avons la latitude de choisir d’être nos propres geôliers, ou celle de choisir d’être libres.

Le choix d'Edith

Nous pouvons choisir d’endosser la responsabilité de nos épreuves et de nos guérisons. Nous pouvons choisir d’être libres.

Le choix d'Edith

Pour moi, il n’est toujours pas simple de parler du passé. Il demeure profondément douloureux de chaque fois se confronter à tout ce sentiment de peur et de perte, chaque fois que je me remémore ou que je raconte. Mais à compter de ce moment, j’ai compris que les émotions, si puissantes soient-elles, ne sont pas fatales. Et qu’elles sont temporaires. Refouler ses émotions ne fait que rendre plus ardu de s’en défaire. L’expression est l’opposé de la dépression.

Le choix d'Edith

Au lieu de tout reprocher aux autres, assumer la responsabilité de ses actes et de ses paroles. Avant de dire ou de faire quelque chose, se demander : Est-ce que c’est gentil ? Est-ce important ? Est-ce que ça peut aider ?

Le choix d'Edith

Faire ce qui est juste va rarement de pair avec faire ce qui est sans danger.

Le choix d'Edith

Edith à seize ans, photo prise par Eric

Edith à seize ans, photo prise par Eric

Trois générations

Trois générations

Docteur Edith Eva Eger

Docteur Edith Eva Eger

Docteur Edith Eva Eger

Docteur Edith Eva Eger

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Littérature, #Quête, #Chamanisme, #Amérindien, #Initiation, #Spiritualité, #Autobiographie

Résumé :

« Je pars pour le Dakota du Sud. Direction Amsterdam, puis Minneapolis, où un troisième avion m'emmènera à Rapid City, ville située aux pieds des Black Hills, en plein territoire indien. Là-bas, une voiture de location m'attend. Je vais conduire jusqu'à la petite ville de Deadwood, pour y rejoindre l'hôtel que j'ai réservé en ligne, il y a quelques mois. L'établissement s'appelle le Mineral Palace Hotel & Gaming et possède son propre casino. Alors que l'avion décolle, mon esprit continue à s'interroger, à revenir en boucle sur tous les curieux événements qui m'ont poussée à entreprendre ce voyage. »
 

Quand Sitting Bull apparaît mystérieusement dans sa cuisine, Claire, scénariste parisienne et mère de deux enfants, cherche à décrypter le sens de cette vision... Sa quête la conduit d'abord chez une chamane russe, puis auprès d'Ernie LaPointe, l'arrière-petit- fils du célèbre chef indien.
Ce périple insolite en terre sioux permet à Claire Barré de nous raconter, non sans humour, sa découverte du chamanisme et nous offre une plongée dans les coulisses de la création littéraire et de ses imprévisibles sources d'inspiration.

Mon avis : ✯ ✯ ✯ ✯ ✯

Un livre déroutant et captivant.

Un jour comme tous les autres, Claire Barré a la surprise de voir un chef indien lui apparaître lors de son repas en famille. Cette vision va durer quatre jours durant lesquels elle découvrira grâce à ses recherches sur Internet qu’il s’agit de Sitting Bull. Désireuse de comprendre pourquoi il lui est apparu et quel message il a pour elle, l’auteure va nous partager ses voyages et découvertes avec beaucoup d’humilité et d’humour.

J’ai été totalement surprise par ce livre. Je ne connais rien aux voyages entre les mondes ni aux voyages intérieurs ni au chamanisme même si cela fait un moment que je me promets d’étudier ce dernier. Avec Pourquoi je n’ai pas écrit de film sur Sitting Bull, je m’attendais à découvrir la biographie de ce chef indien ainsi que la vie des Amérindiens aujourd’hui. Or Claire Barré nous raconte beaucoup plus. Elle nous partage son expérience du chamanisme et nous emmène avec elle en territoire sioux, dans le Dakota du Sud. Nous faisons la connaissance de l’arrière-petit-fils de Sitting Bull, Ernie LaPointe, et avec lui nous en apprenons davantage sur la culture et les croyances amérindiennes ainsi que sur le sort de la jeunesse dans les réserves.

Claire Barré a une écriture limpide et avec des mots bien choisis, elle nous fait part de ses voyages intérieurs, chamaniques. Elle ne nous impose rien, l’humour est partout présent ainsi qu’une sorte de détachement et de sagesse. Nous demeurons libres d’adhérer ou non à ce qu’elle écrit. L’auteure est d’une franchise totale et ne nous cache rien de ses fantasmes, hésitations ou doutes. Avec elle, nous rencontrons la chamane Elena Michetchkina et nous accompagnons Claire dans ses voyages chamaniques.

Un livre étrange et fascinant qui nous pousse à nous interroger sur le sens de nos vies, de nos rencontres, sur les conséquences de nos actes. Un livre que je relirai et méditerai.

Un grand merci pour cette lecture à NetGalley et aux Éditions Robert Laffont.

Claire Barré et Ernie LaPointe

Claire Barré et Ernie LaPointe

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Publié le par Goéwin
Publié dans : #Romance, #Autobiographie, #Suspense, #Romance contemporaine, #Vécu

Résumé :

« Hola je m'appelle Celia ». Il y a 300 jours, déjà, c'est avec ces mots que j'étais tombé sous le charme de cette belle Argentine, rencontrée sur Meetic. Sa voix n'avait fait que confirmer mon attirance pour elle. Pourtant, nous ne nous étions toujours pas rencontrés. . . J'avais commencé à douter sérieusement de la réalité de son existence vu qu'aucun de nos rdv Irl n'avaient abouti. « Elle est bien réelle et belle comme sur ses photos » m'avait rassuré Caroline, une amie qui, avec son mari, l'avaient rencontrée. Comment expliquer alors son refus perpétuel de concrétiser notre amour ? Tant d'énergie et de temps peut-être perdu, je désespérais de la tenir un jour dans mes bras. Mais en persévérant, on arrive à tout. . .

Mon avis : ✯ ✯ ✯ ✯ 

Celia ou l’art de se faire désirer…

C’est avec grand plaisir que je me suis replongée dans l’histoire d’amour compliquée de l’auteur avec Celia. J’étais dévorée de curiosité, allait-il enfin la rencontrer en chair et en os ? Pourtant, cela commençait bien mal. Alors qu’il devait la voir le soir même, un accident le rend injoignable, son smartphone étant devenu inutilisable. Et naturellement cette chipie de Celia ne donne plus signe de vie. Dans cette deuxième partie, elle a plus que jamais un don pour retourner les situations à son avantage et entre les chassés-croisés, les appels manqués, les bouderies, elle est une fois de plus insaisissable et invisible. Heureusement que l’amie de l’auteur l’a rencontrée, sinon on penserait qu’elle n’existait pas.

Pierre-Etienne Bram a le don de nous faire ressentir et partager ses sentiments. Avec lui, on espère, on désespère, on essaie de comprendre Celia, de deviner comment elle va réagir. On se demande s’il a affaire à une perverse manipulatrice ou une indécrottable malchanceuse. Car malgré tous ses efforts, elle n’est jamais au rendez-vous ou alors elle dit s’être pointée alors qu’il venait juste de partir. Quant aux excuses qu’elle fournit, le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles sont variées et certaines vraiment surprenantes ; j’ajouterai que c’est une experte en mauvaise foi. Entre emails, sms, conversations téléphoniques, pensées de l’auteur, le style est toujours aussi frais et addictif. Quant à la fin, il vous faudra lire le livre si vous voulez savoir s’il a enfin pu tenir Celia dans ses bras.

Un grand merci à l’auteur pour ce Service Presse et pour nous avoir partagé cette tranche de son existence.

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